Avec L’Évangile du Gitan (2008), son troisième recueil de poésies (composé de 142 poèmes en prose), le poète français Jean-Marie Kerwich propose une forme poétique renouvelée de la parabole. Avec une forte inspiration chrétienne, le poète tisse une éco-poésie du quotidien trivial d’un Gitan - comme il aime à le rappeler. En même temps, Kerwich perpétue la tradition romantique du poète inspiré élu, tout comme, pour les Chrétiens, Jésus a été élu pour sauver ses semblables. Kerwich propose une forme de parabole disséminée, à la manière de la pensée nomade de Deleuze, dans une esthétique de l’humilitas particulièrement convaincante grâce à un réseau d’images filées.