Les objectifs spécifiques de l’équipe BHE & Neuroinflammation sont de poursuivre ses collaborations en cours sur : i) l’inflammation de la BHE dans les maladies neurodégénératives, le métabolisme de l’APP, les cytokines et le rôle du système MMP/TIMP (équipe S. Rivera) ; ii) les cellules souches neurales et les technologies basées sur les cellules pluripotentes induites humaines (hiPS) pour le développement de modèles humains de BHE in vitro (F. Féron et E. Nivet) ; iii) les gliomes et le développement de nanoparticules ciblées ayant un potentiel anticancéreux (D. Figarella-Branger/D. Braguer, L'H. Ouafik, H. Kovacic) ; iv) l’imagerie du trafic intracellulaire dans les cellules endothéliales de la BHE (équipe C. Leterrier). Avec son partenaire VECT-HORUS, l’équipe poursuit ses activités de R&D à différents niveaux d’intégration, allant de la chimie à la conception de médicaments, en passant par la neurobiologie moléculaire et cellulaire, aux études les plus intégrées comprenant des modèles animaux de pathologie, de comportement, d’apprentissage et de mémoire (équipe F. Roman), et des études précliniques. Le transfert et la valorisation des recherches de l’équipe sont optimisés par la structure originale d’un Laboratoire Commun de Recherche (LCR), qui intègre les équipes académiques mentionnées ci-dessus et la société VECT-HORUS.
1. Inflammation de la BHE dans les pathologies neurodégénératives
Nous poursuivons nos études sur le transcriptome/protéome de microvaisseaux cérébraux, préparés à partir de modèles animaux de pathologies neurodégénératives, à différents stades de la pathologie, et de cellules endothéliales du SNC en culture (modèles de BHE in vitro), traitées ou non avec des molécules qui modulent l’inflammation. Les molécules d'intérêt et les voies de signalisation sont identifiées à l'aide des approches de la biologie des systèmes. Avec VECT-HORUS, nous poursuivons également le développement de modèles de BHE in vitro basés sur la technologie des cellules iPS qui permettent la mise en œuvre de tels modèles à partir de cellules humaines. Ces cellules peuvent être dérivées de patients et nous mettons en place des modèles de co-culture pour nous rapprocher de l'unité neuro-glio-vasculaire (collaboration E. Nivet et S. Rivera). Les résultats obtenus in vitro seront confrontés aux données in vivo obtenues à partir de microvaisseaux cérébraux de modèles animaux et chez l'homme.
2. Identification de nouveaux récepteurs cibles de la BHE et development of de molécules vecteurs optimisées
La transcytose, modulée notamment par des récepteurs (RMT), est considérée comme la stratégie la plus sûre et la plus efficace pour transporter des médicaments ou des agents d'imagerie dans le cerveau. Différents laboratoires et sociétés de biotechnologie ou pharma se sont concentrés sur une famille de récepteurs de «première génération», exprimés à la BHE. Cependant, ces récepteurs sont également exprimés dans certains organes périphériques, drainant des molécules vectorisées et pouvant induire des effets secondaires ou toxiques. Il est donc nécessaire d'identifier des récepteurs de «deuxième génération» qui sont exprimés au niveau de la BHE enflammée et aussi spécifiques que possible de la BHE. En collaboration avec VECT-HORUS, nous poursuivons nos études sur le transcriptome/protéome des cellules endothéliales du SNC issues de modèles animaux de pathologies neurodégénératives et de modèles BHE in vitro pour identifier de nouveaux récepteurs d'intérêt, dont certains sont en cours de validation. En parallèle, nous réalisons des cribles haut débit avec des banques de peptides et de « nanobodies » sur des lignées cellulaires exprimant des récepteurs d’intérêt ou sur des domaines de récepteur purifiés afin d’identifier des molécules (« hits ») se liant aux récepteurs (projet ANR NANOVECTOR). Enfin, nous développons et optimisons les peptides ou nanobodies « hits » pour les développer comme vecteurs, et évaluons leur potentiel de transport à travers la BHE.
3. Dévelopment de nouveaux agents d’imagerie et thérapeutiques vectorisés
Une fois validés, les nouveaux vecteurs (efficaces, spécifiques de la BHE et non toxiques) sont conjugués à des agents d’imagerie ou thérapeutiques d’intérêt. Il s’agit notamment de petites molécules organiques, de biomolécules (siRNAs, peptides, enzymes, anticorps), libres de droits, ou propriétaires de l'industrie biotechnologique et pharmaceutique. Les conjugués sont évalués pour leur potentiel à traverser la BHE et à atteindre le tissu nerveux. Ils seront ensuite développés en tant que nouvelles entités chimiques jusqu’à des études précliniques avant d’être licenciés à des partenaires biotechnologiques ou pharmaceutiques.