Introduction: En France, six altérations moléculaires sont évaluées dans les cancers bronchiques non à petites cellules non épidermoïde. Quel est l’impact global sur la survie des malades ayant un adénocarcinome d’emblée métastatique ? Patients et méthodes: Étude rétrospective monocentrique ayant inclus tous les patients présentant un adénocarcinome pulmonaire d’emblée métastatique sur une période de 2ans. Les caractéristiques cliniques, biologiques, thérapeutiques et le devenir ont été collectés. Résultats:Au total, 261 patients ont été inclus ; une altération moléculaire était trouvée chez 43,5 % des patients : réarrangement EML4-ALK (2,1 %), mutations d’EGFR (10,3 %), KRAS (27,7 %), BRAF (2,5 %), HER2 (0,8 %), et PI3KCA (0,8 %). Parmi les patients avec une altération moléculaire, les patients ayant reçu un traitement bioguidé présentaient (n =32) une médiane de survie globale de 21,1 mois (IC95 % : 14,7–27,5) alors que les patients n’ayant pas reçu de traitement bioguidé (n =79) avaient une médiane de survie globale de 6,6 mois (IC95 % : 4,3–8,9) ; les patients sans altération moléculaire identifiée (n =150) avaient une médiane de survie globale de 9,7 mois (IC95 % : 6,7–11,7 ; p <0,001). Conclusions:Le screening moléculaire systématique proposé par l’Inca conduit à la découverte d’une altération chez environ un malade sur deux présentant un adénocarcinome bronchique métastatique et influence significativement la survie en cas de traitement bioguidé disponible, justifiant les efforts de recherche dans ce domaine.