- Directeur de l'Institut de NeuroPhysiopathologie
- vice Doyen de l’UFR de Pharmacie en charge de la Communication et des Relations Internationales
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Domaines de recherche
Mon projet a longtemps comporté deux niveaux d’études indissociables :
1) d’un point de vue fondamental, le mode de fixation des MAP régulatrices à la tubuline et leurs effets sur l’équilibre tubuline / microtubule ; cet aspect, qui concerne la partie protéique de l’interactome microtubulaire, a aussi des applications dans de nombreux domaines autres que la cancérologie telle que la neurobiologie,
2) d’un point de vue appliqué à la cancérologie, caractériser l’impact de tau et de la stathmine sur l’action des agents anticancéreux. Les résultats déjà obtenus avec la stathmine ont ainsi permis d’une part de mettre en évidence de nouveaux mécanismes d’actions pour des agents anticancéreux pourtant utilisés en clinique depuis plusieurs décennies, et d’autre part, de poser les bases moléculaires des phénomènes de résistance à certains anti-cancéreux.
Depuis quelques années mes travaux portent aussi sur les protéines qui s'agrègent dans les maladies neurodégénératives, à l'image de tau qui joue un rôle central dans la maladie d'Alzheimer ou de TDP-43. Au niveau technique, par l’acquisition de deux nouveaux microcalorimètres et avec l’aide du Dr. Philipp Tsvetkov que des années de collaborations à distance ont amené à rejoindre notre unité en 2014 (Marie Curie Fellow), nous avons pu formaliser l’existence du Plateau Microcalorimétrie Timone qui s'est transformé en Pôle Microcalorimétrie au sein de la plateforme interactome timone (PINT).
Ainsi actuellement, à côté de projets collaboratifs via cette plateforme je développe désormais deux grands axes : (i) la poursuite de l’étude de l’interactome microtubulaire et plus particulièrement de la protéine tau, sous l’angle de ses applications en Cancérologie mais aussi en Neurologie. En effet les protéines associées aux microtubules, dont la protéine tau, jouent un rôle fondamental non seulemenent dans la division cellulaire mais aussi dans le maintien de la structure et du fonctionnement des neurones et dans la survenue des maladies neurodégénératives. (ii) la mise au point d’un test diagnostique pour des maladies touchant le cerveau à partir de signatures thermiques de prélèvement sanguins. En collaboration avec le service de NeuroOncologie de La Timone (APHM) nous avons montré qu’il existait une signature calorimétrique lorsque nous analysons directement le plasma de patients atteints de Glioblastome par calorimétrie à balayage de température (DSC). Ces résultats publiés dans Oncotarget consituent la preuve de concept nous permettrant non seulement d’aller plus loin dans le Glioblastome (mise en place et analyse de cohortes plus importantes), mais aussi de commencer à étudier les profils d’autres maladies du cerveau comme les maladies neuro-dégénératives. Cela devrait être d’autant plus facile que nous avons trouvé une façon d’accélérer considérablement ces analyses (brevet déposé EP17150839.3)