C-CEDILLE : Changements Climatiques et Déglaciation dans les Alpes méditerranéennes

auteurs

  • Schimmelpfennig Irene
  • Miramont Cécile
  • Torcheboeuf Marie-Edmée
  • Gamba Emma
  • Guiter Frédéric
  • Marschal Christian
  • Brisset Elodie
  • Brousset Lenka
  • Djamali Morteza
  • Charrat Eliane
  • Belkacem Dahvya
  • Le Bagousse-Pinguet Yoann
  • Bard Edouard
  • Rosteck Frauke
  • Jomelli Vincent
  • Godard Vincent

résumé

Dans les vallées glaciaires d'altitude des Alpes françaises, les moraines marquant les étapes de la déglaciation sont nombreuses mais elles n'ont que rarement été datées de manière directe. Cette lacune touche en particulier la région de la Haute Provence, où la chronologie de la déglaciation n'a été construite que de manière relative en utilisant les datations 14 C et la chronostratigraphie pollinique des remplissages lacustres d'altitude. Dans le cadre du projet C_Cedille, nous associons les compétences complémentaires des équipes du CEREGE et de l'IMBE, pour caler chronologiquement de manière précise les phases clés de la déglaciation à deux sites en Haute Provence, au Lac d'Allos et au Col Bas. Nos résultats montrent une cohérence remarquable entre les datations des héritages glaciaires aux nucléides cosmogéniques (béryllium-10) et les analyses effectuées dans des carottes à Allos et au Col-Bas. Les analyses polliniques, qui permettent de retracer la végétation passée, les analyses sédimentologiques, qui renseignent sur la dynamique des versants, et les datations au 14C qui ont pu être effectuées, sont en excellent accord avec les extensions glaciaires au cours du Tardi-glaciaire (il y a ~18 – 13 ka) et de la transition entre le Dryas Récent et l'Holocène (il y a ~13 – 11 ka). Les moraines datées dans les Alpes méditerranéennes semblent indiquer que les glaciers y ont connu des dynamiques similaires à celles du reste des Alpes à la fin du Tardiglaciaire. Les datations des moraines autour du lac d'Allos confirment notamment que l'extension glaciaire lors du refroidissement maximal du Dryas récent (YD) a été relativement faible, comme dans l'ensemble de la chaine alpine.

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