Le psychanalyste de Nyugat, ses émules hongrois et les contes cruels français

auteurs

  • Kovacshazy Cécile

mots-clés

  • Hungary
  • NRF
  • Nyugat

résumé

Cet article montre combien les circulations et les transferts culturels en Hongrie à l’époque de la célèbre revue Nyugat sont plus complexes qu’il n’y paraît. À partir de sa figure nodale qu’est le psychanalyste Sándor Ferenczi, on montrera l’influence directe de la littérature française sur les écrivains de Nyugat, non pas l’influence formelle et thématique d’écrivains contemporains de la NRF – la chose est maintenant bien démontée –, mais des écrivains français issus de la génération des contes cruels, que certains auteurs de Nyugat assimilent afin de leur conférer une teneur esthétique ‘magyarisée’. Ainsi la modernité que revendiquait le groupe de Nyugat s’approche-t-elle plus d’une tradition naturaliste de la fin du XIXe siècle que des avant-gardes pourtant contemporaines. C’est par la collision entre l’influence de la psychanalyse venant de Vienne et de la psychologie française, et la littérature française fin-de-siècle que se dessine une spécificité de la littérature hongroise dans la première génération de Nyugat (1908-1933) : la repsychologisation hongroise des contes cruels français.

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